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Dans le cadre de la Chaire Objets connectés et services intelligents soutenue par Orange, le ConnectLab a été inauguré ce mardi 19 mars. Cet espace est installé sur le site de Saint-Martin, au cœur de notre département des sciences informatiques.

Un espace dédié à la formation, à la recherche et au développement d’objets connectés:

Le ConnectLab est un espace innovant, pour « libérer » la créativité de ceux qui se passionnent pour les objets connectés et les systèmes communicants. Situé au 4ème étage du bâtiment A de Saint-Martin, cet espace est constitué de 3 salles aménagées dans lesquelles les étudiants et les enseignants peuvent se donner rendez-vous.

La salle projet "Ghostbutler" possède un espace bureau et un espace salon, confortable et lumineux, avec des canapés, des plantes et une cafetière.. On y trouve aussi un immense tableau invitant à écrire et à partager ses bonnes idées. « Cette salle fonctionne comme un catalyseur de projets. Les étudiants et les enseignants y ont accès librement. Elle privilégie la co-construction et l’ambiance start-up qui bouscule les codes de l’enseignement universitaire classique », explique Tuyet Tram Dang Ngoc, maître de conférences en sciences informatiques. Bien sûr, la cafetière de cette salle est connectée, c’est-à-dire qu’elle peut se mettre à couler automatiquement quand quelqu’un entre dans la salle le matin. C’est le cas aussi des plantes, dont l’arrosage intelligent pourra être programmable. « Ces objets connectés ont été imaginés et conçus par nos étudiants », précise l’enseignante.

Les deux autres salles du ConnectLab accueillent des enseignements de Licence et de Master de sciences informatiques. L’une est dédiée aux réseaux tandis que l’autre est consacrée à la robotique et à l’informatique embarquée. Très bien équipées, les salles restent ouvertes en dehors des heures de cours. L’ensemble du matériel mis à la disposition des utilisateurs (imprimante 3D, cartes programmables, serveurs, outils et établi…) a été acheté grâce aux financements de la Fondation de l’université de Cergy-Pontoise, elle-même soutenue par le groupe Orange.

Un lieu précieux et innovant pour la formation:

Le ConnectLab s’inscrit dans la transition pédagogique voulue et mise en œuvre dans les universités. Les étudiants sont encouragés à travailler « en mode projet » de façon autonome. Pour cela, ils trouvent des espaces ressources, avec de la documentation en accès libre et des équipements technologiques de pointe. « Le ConnectLab est un nouvel outil de formation formidable pour nos étudiants du CMI « systèmes intelligents communicants », les licence pro et ceux qui suivent le Master informatique et ingénierie des systèmes complexes », souligne Tuyet Trâm Dang Ngoc.

Une recherche à la pointe:

Pertinent pour la formation, le ConnectLab l’est aussi sur le volet recherche. Cet espace va être utile aux doctorants et aux chercheurs en informatique en poste au sein du laboratoire ETIS. La Chaire Objets connectés et services intelligents prévoit entre autres le financement d’une thèse. Elle a été confiée il y a bientôt trois ans à Alexandre Marcastel, étudiant issu de l’ENSEA et du Master recherche (Systèmes intelligents et communicants) de l’UCP.

Ce doctorant fait l’étude d’algorithme dynamique d’allocation de puissance dans le cas où les informations sur le réseau sont limitées. Encadré par Inbar Fijalkow, professeure des universités et chercheuse au laboratoire ETIS, Alexandre cherche à optimiser l’accès à la connexion, car les opérateurs, comme Orange, achètent à prix fort des bandes de fréquences qu’ils se partagent.

En amont de la 5G, Alexandre Marcastel se demande alors comment les opérateurs téléphoniques pourront-ils se partager ce « spectre » et comment pourra-t-on l’allouer aux différents utilisateurs. Ses travaux qui ont trait aux réseaux de l’internet des objets intéressent fortement les chercheurs en informatique et en télécommunications ainsi que les industriels qui développent des objets connectés. La preuve, le doctorant a été invité à présenter ses recherches lors de la conférence Globecom qui se déroulait à Washington (Etats-Unis) ainsi qu’au centre de recherche du groupe Orange à Grenoble. Deux ingénieurs d’Orange ont accompagné Alexandre depuis le lancement de son doctorat. L’étudiant prévoit de soutenir sa thèse au cours du printemps 2019. 

Crédits photos : Lionel PAGES pour la Fondation de l'université